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Le FNI et la Clinique de Lutte Contre le Travail des Esclaves et la Traite des Êtres Humains de l'UFMG présentent un Rapport complet à l'ONU



Dans une mise à jour de leur collaboration de février 2023, le Facts and Norms Institute (FNI) et l'UFMG Slave Labor and Human Trafficking Clinic sont fiers d'annoncer l'achèvement et la soumission réussie de leur rapport aux Nations Unies.


Le rapport est une réponse à un questionnaire conçu par le rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines d'esclavage. Les questions visaient à comprendre comment les nouvelles technologies sont utilisées pour faciliter l’esclavage, ainsi que pour y remédier.


Voix du Terrain


La méthodologie choisie était qualitative et empirique, les entretiens étant au cœur. Ces entretiens ont été guidés par le questionnaire du rapporteur spécial des Nations Unies, mais ont été rendus suffisamment flexibles pour permettre une libre circulation des pensées et des idées des participants.


Parmi les professionnels notables consultés figuraient Andrea da Rocha Carvalho Gondim, du ministère public du travail; les commissaires de la police fédérale João Luiz Moraes Rosa et Eduardo Adolfo do Carmo Assis; Gustavo Nogami, procureur général du ministère public fédéral ; Humberto Monteiro Camasmie, inspecteur du travail; Lutiana Valadares Fernandes Barbosa du Service fédéral du Défenseur public; et Maurício Krepsky Fagundes, tous deux inspecteur du travail et chef de la Division d'inspection pour l'éradication du travail servile.


Leurs contributions ont été apportées par divers moyens: réponses écrites, vidéoconférences et même messages vocaux WhatsApp tout au long du mois de mars 2023.


La technologie comme arme à double tranchant


Un point saillant souligné par la recherche est l’utilisation croissante de la technologie moderne pour recruter des victimes dans les formes d’esclavage contemporaines au Brésil. Les plateformes sociales comme Facebook, Instagram, Twitter et WhatsApp, ainsi que les portails d'emploi comme OLX, deviennent de plus en plus des points chauds de recrutement.


En ce qui concerne les victimes, il a été constaté que la majorité sont de jeunes femmes, parmi lesquelles des femmes cisgenres, transgenres et, ce qui est alarmant, des filles. Ces victimes se laissent souvent piéger par des offres d'opportunités apparemment lucratives dans les arts ou le mannequinat. À l’inverse, les principaux exploiteurs ont été identifiés comme les trafiquants d’êtres humains, les organisations criminelles et certains employeurs du secteur privé.


Il est intéressant de noter que même si la technologie sert d'outil à ces sombres recrutements, les initiatives proactives du gouvernement pour résoudre ce problème sont visiblement rares. Cependant, des efforts notables ont été réalisés, comme la collaboration entre l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et l'Association ibéro-américaine des procureurs publics, qui a abouti à la création de Redtram, qui a approfondi la question.


Les entreprises technologiques ont fait face à de nombreuses critiques en raison de leur rôle, ou de leur absence, dans ce domaine. Ils ont été largement critiqués pour ne pas être suffisamment vigilants dans la prévention des abus, en particulier pour le trafic d'êtres humains et les formes contemporaines d'esclavage.


Néanmoins, les organisations de la société civile se sont mobilisées. Des acteurs clés comme le Service pastoral des migrants se sont montrés inflexibles dans leur lutte contre l’esclavage. Leurs efforts, notamment en diffusant des informations sur des cas potentiels via Internet et les réseaux sociaux, ont été inestimables.


Le rapport n'hésite pas à souligner les défis, notamment la nature erratique de la criminalité transnationale, la complexité de distinguer les véritables profils de médias sociaux des faux, et le besoin persistant d'une coordination renforcée entre les secteurs.


En conclusion sur une note proactive, le rapport formule plusieurs recommandations pratiques. Il s’agit notamment de la création d’unités de renseignement spécialisées, de l’incitation des entreprises technologiques à améliorer leurs systèmes de surveillance, de la promotion de l’utilisation éthique d’Internet et de l’IA, et bien plus encore.


La technologie, comme le souligne le rapport, est une arme à double tranchant. Bien qu’elle puisse faciliter l’esclavage moderne, avec des efforts coordonnés, elle recèle un immense potentiel pour contribuer à son éradication.


 

À propos de l’Institut Faits et Normes:

Le Facts and Norms Institute (FNI) est une institution universitaire indépendante basée dans les pays du Sud, avec des membres présents sur tous les continents. La mission de l’Institut est simple : promouvoir une approche rationnelle des questions sociales fondée sur les droits de l’homme.

Le FNI contribue fréquemment aux travaux des Nations Unies, avec plus de 20 notes techniques et rapports soumis aux procédures spéciales de l'ONU ces dernières années.


À propos de la Clinique du travail des esclaves et de la traite des êtres humains de l’UFMG:

L'Université fédérale du Minas Gerais ("Universidade Federal de Minas Gerais" ou "UFMG") est l'une des plus grandes universités du monde, avec près de 50 000 étudiants.

La Clinique du travail des esclaves et de la traite des êtres humains de l'UFMG est un projet de la Faculté de droit de l'UFMG. La Clinique fait partie de Clinnect HTS, un réseau international de cliniques dédiées à l'étude et à la lutte contre la traite des êtres humains et le travail forcé.

Les activités de la Clinique comprennent, entre autres: i) la formation des étudiants à la fois à la théorie et à la pratique de l’esclavage et de la traite des êtres humains; ii) fournir une aide juridique et une assistance aux victimes et à leurs familles; iii) promouvoir l'éducation et la sensibilisation à la traite des êtres humains et aux formes contemporaines d'esclavage.

 
 
 

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